[11/02] Atelier IDEAS Lab en visio : "Faire du rapport annuel un outil stratégique pour votre communication"
Atelier IDEAS Lab en visioconférence
“Faire du rapport annuel un outil stratégique pour votre communication”
Le jeudi 11 février 2021
de 14h à 16h
Le rapport annuel doit être un vecteur de communication reflétant la stratégie de votre association ou de votre fondation.
Bien conçu et réalisé, à la croisée de la communication financière et institutionnelle, le rapport annuel peut être pensé dans une véritable stratégie d’influence.
Les organismes à but non lucratif doivent anticiper les bouleversements qui touchent le monde de l’ESS et élaborer des rapports annuels plus prospectifs, porteurs d’un nouveau souffle.
Cet IDEAS Lab a pour objectif de répondre à ces questions :
- De quoi se compose un rapport annuel ?
- Quelles bonnes pratiques mettre en oeuvre pour faire du rapport annuel un support du plan stratégique ?
- Comment le relier à la stratégie de communication globale de l‘organisation ?
- Quels outils peuvent être déployés au service de cet outil ?
- Quels bénéfices tirer d’un déploiement efficace sur toutes les plateformes y compris sur les réseaux sociaux ?
Atelier co-animé par Jean-François Le Page de l’Institut IDEAS et Sandrine Christon-Pain, conseil en communication et stratégie de contenus et productrice de podcasts.
Inscription obligatoire. Le lien vous sera communiqué la veille du webinaire.
Les ateliers IDEAS Lab, en bref :
Ces ateliers permettent d’approfondir des thèmes majeurs du Guide des Bonnes Pratiques mais aussi de traiter des thèmes d’actualité. Les ateliers IDEAS Lab sont gratuits pour les organismes accompagnés par l’Institut IDEAS, tant en pré-label qu’en post-label. Quelques places sont ouvertes à d’autres organismes qui souhaitent se former. Une participation financière leur est demandée.
« IDEAS, une expérience probante pour refonder la reconnaissance d’utilité publique »
Tribune : Yannick Blanc, président du Futuribles International, vice-président de la Fonda et membre du Comité Label IDEAS.
Article paru initialement dans le dossier spécial de Juris Associations n°616
Deux affaires qui ont agité récemment le monde des fondations posent une fois de plus la question de l’efficacité, voire de l’effectivité du contrôle exercé par l’État sur les organismes privés exerçant des missions d’intérêt général. Le Parlement en a profité pour plafonner l’exonération fiscale accordée aux grands donateurs mais pas encore pour se pencher sur des dispositions qui permettraient de garantir le respect effectif de l’intérêt général. Les 10 ans d’expérience d’IDEAS lui offrent désormais un exemple probant de « ce qui marche ».
Soucieux de favoriser la mobilisation de fonds privés pour le seconder dans ses missions mais inquiet de voir l’initiative lui échapper totalement, l’État a multiplié les statuts et les critères permettant d’accorder un label d’intérêt général. Mais, à l’exception du CER des organismes faisant appel public à la générosité, rendu quasiment illisible à force de raffinement, rien n’existe pour vérifier dans la durée le respect de ces critères. L’obligation de missionner un commissaire aux comptes est certes un premier pas en ce sens, mais ce n’est pas suffisant.
Ce qui motive aujourd’hui la demande de reconnaissance d’utilité publique (RUP) des associations et fondations, c’est la recherche d’un label de qualité afin de faciliter la collecte de dons. Or, si la RUP est jugée longue et difficile à obtenir en raison des critères exigés par l’administration, elle ne comporte, une fois obtenue, aucune procédure de vérification autre que l’envoi annuel des comptes à l’administration et leur publication sur le site Internet du Journal officiel. L’administration n’est pas en mesure de procéder à un contrôle de ces comptes et ne dispose en outre d’aucun référentiel opposable pour apprécier la validité effective de la RUP dans la durée. La RUP ne garantit donc en rien la qualité de la gouvernance, de la gestion et de l’efficacité des associations qui en bénéficient. C’est pour pallier cette insuffisance manifeste qu’ont été créés le Comité de la charte du don en confiance il y a 30 ans et l’Institut IDEAS il y a 10 ans. Mais là où le premier répondait directement à l’insuffisance de l’État par un dispositif de contrôle mutuel et bénévole, IDEAS a renouvelé et enrichit la démarche en combinant l’accompagnement bénévole des organisations pour une amélioration continue et l’octroi d’un label par un comité indépendant.
La validité de la démarche repose sur trois points forts :
- la qualité d’une organisation ne dépend pas seulement de sa conformité à un système de critères mais de la dynamique permanente qui permet de maintenir la qualité en fonction de l’évolution des missions et de l’environnement de l’organisation. L’interprétation du référentiel s’adapte du reste à toutes les tailles et à tous les modèles économiques des organisations ;
- le renouvellement triennal du label ne nécessite pas de procédure excessivement lourde puisqu’il s’inscrit dans la démarche d’amélioration continue ;
- entre les deux démarches bénévoles, celles de l’accompagnement et du Comité Label IDEAS, intervient un tiers professionnel indépendant, le commissaire aux comptes, qui vérifie par audit la conformité au référentiel. Sur une centaine de dossiers, le label a été retiré ou suspendu quatre fois : le taux d’échec est donc faible mais la sanction est effective, la suspension laissant la porte ouverte à une reprise de la démarche d’amélioration.
L’idée selon laquelle l’État n’a pas le monopole de l’intérêt général n’est pas neuve ! Mais il faillit à sa mission s’il ne joue pas son rôle de tiers garant. Les enjeux d’intérêt général et les actions qui peuvent y répondre ne sont pas définissables une fois pour toutes. Pour garantir sans verrouiller, pas besoin de réinventer la roue : il suffit d’adapter aux organismes d’intérêt général le modèle de la certification industrielle déjà étendu à bien d’autres domaines. Un organisme public accrédite les organismes certificateurs. Son référentiel de certification est élaboré à partir des pratiques professionnelles et de l’état de l’art. Il reste à adapter ce modèle au monde des organismes sans but lucratif dont, comme à IDEAS, une partie essentielle des compétences s’exerce à titre bénévole. L’expérience d’IDEAS est à la disposition de tous ; il est temps d’en tirer le meilleur parti au service de l’intérêt général.
Article initialement paru dans Juris Associations n°616
[21/01] 4ème webinaire du cycle sur la (Re)connaissance des modèles socio-économiques d’intérêt général
En octobre dernier, le Rameau a lancé un programme pour découvrir ou redécouvrir la variété des modèles socio-économiques d’intérêt général. L’Institut IDEAS, partenaire du Rameau, vous invite à y participer.
WEBINAIRE
Modèles socio-économiques :
« La diversité des richesse humaines »
4ème webinaire du cycle du programme
(Re)Connaissance des modèles socio-économiques d’intérêt général
Quelle est la diversité des richesses humaines au service des projets d’intérêt général ? Comment mobiliser le bénévolat ? Le service civique ? L’engagement des salariés ? Autant de questions pour lesquelles vous aurez des réponses concrètes lors de ce 4émewebinaire du programme (Re)Connaissance des modèles socio-économiques d’intérêt général.
Jeudi 21 janvier 2021
13h à 14h30
Du 25 au 28/01 : Journées nationales des associations fondations et fonds de dotation de la CNCC
La Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) organise, du 25 au 28 janvier 2021, les journées nationales des associations, fondations et fonds de dotation.
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Lundi 25 janvier 2021 de 14h à 17h
Plénière et Conférence : “La confiance au cœur de l’ESS – Convergences et coopérations à construire au service des acteurs du bien commun”
Au cours de cette conférence, composée de tables rondes, il est prévu une intervention de Madame Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation nationale et des sports, chargée de la jeunesse et de l’engagement.
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Mardi 26 janvier 2021 de 14h à 17h15
Webinaire 1 : “Les actualités du secteur de l’ESS”
Un webinaire consacré à l’actualité législative et comptable du secteur de l’ESS comportant également un focus sur les particularités des fonds de dotation et les fondations d’entreprise et les ateliers traditionnels d’actualité normative et d’information sur les travaux menés par les groupes de travail de la Commission Associations et Fondations.
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Jeudi 28 janvier 2021 de 14h à 17h15
Webinaire 2 : “2020, nouvelles obligations comptables et conséquences de la crise sanitaire Covid-19”
Un webinaire dédié aux faits marquants de 2020 : nouveau règlement comptable n°2018-06 et impacts de la crise Covid-19 sur la présentation de l’information comptable dans le secteur non marchand.
Ce webinaire traitera également de l’évolution de la gouvernance et les risques de cyber attaque.
« Projet Loi de Finances 2021 : Mesures impactant le secteur », l’analyse de France Générosité
France Générosité publie un bilan sur la Loi de Finances 2021 et ses impacts pour la philanthropie.
Sommaire du bilan :
- Association à but exclusif d’assistance et de bienfaisance – Exonération des droits de mutation à titre gratuit
- Maintien du plafond de 1 000 € pour les dons dits « Coluche » jusqu’au 31 décembre 2021
- Fondation reconnue d’utilité publique – Dons de biens mobiliers du domaine
- Fondation reconnue d’utilité publique – Dons de titres de société
- OSBL propriétaire bailleur – Abandon de loyers entreprises locataires – Crédit d’impôt
- Mécénat d’entreprise – Réduction d’impôt pour dons – Fédération ou union
- Legs – Testament authentique – Enregistrement
Lancement de l'édition 2021 des Prix de l'inspiration en ESS
La Fondation Crédit Coopératif lance l'appel à projets 2021 des prix de l'inspiration en ESS. Il est ouvert à toutes les structures de l'ESS poursuivant un objectif d'intérêt général.
Cet appel à initiatives distingue des projets exemplaires et novateurs pour les territoires.
Vous avez jusqu’au 1er février 2021 minuit pour proposer votre projet.
Les conditions de participation :
- La structure candidate doit relever de l’ESS au sens de la loi 2014 (association, coopérative, mutuelle, fondation, entreprise sociale agréée ESUS)
- Le projet doit avoir une dimension d’intérêt général.
- La structure présentant le projet doit avoir au moins 1 an d’ancienneté révolu.
- Le siège social et l’activité principale de la structure doivent se situer en France.
- La structure ne doit pas être lauréate du Prix de la Fondation Crédit Coopératif depuis 5 ans révolus (soit 2016).
[12/01] Colloque "L’intérêt général, dès aujourd'hui l'affaire de tous !"
Le Rameau organise un colloque sur le thème de "l’intérêt général". L'Institut IDEAS, partenaire du Rameau, vous invite à y participer.
« L’intérêt général, dès aujourd'hui l'affaire de tous !»
Mardi 12 Janvier 2021
De 18h à 20h
Retransmis en live
Le 12 janvier 2018, 300 décideurs venus de toute la France, et représentant la diversité des organisations publiques & privées, ont débattu sur la question : « L’intérêt général : dès aujourd’hui l’affaire de tous ? ».
Quelle gestion régulatrice de notre Nation ? Quelle vision partagée entre des « mondes » riches de leurs différences ? Quelles actions collectives transformatrices pour (ré)assurer « l’équilibre de la Maison » ? Comment ces trois leviers d’activation de l’intérêt général – Gestion – Vision – Action – s’articulent-ils pour former le « juste » barycentre d’une co-construction à la hauteur de nos défis communs ? Plus de 1.000 idées ont émergé de ce temps de réflexion prospective.
Ce mois de Janvier 2021, 3 ans après, il s’agira de voir les avancées, de partager les raisons de faire le « pari de la confiance » à la fois sur l’accélération de la sortie de crise, et plus structurellement sur la capacité collective à réussir l’Agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Découvrez les témoignages des six organismes qui ont obtenu le LABEL IDEAS, en 2020
En 2020, malgré la crise sanitaire, 6 organismes ont obtenu ou renouvelé le Label IDEAS. Découvrez leurs témoignages et leurs actions.
La Fondation Entreprendre oeuvre en faveur de la cause entrepreneuriale pour permettre au plus grand nombre d’entreprendre sa vie, son travail, son entreprise.
« Je suis très fier que la Fondation Entreprendre ait obtenu le renouvèlement de la labellisation IDEAS qui atteste de la qualité de notre gouvernance, de notre gestion financière et du suivi de l’efficacité de nos actions. Nous sommes inscrits dans une démarche d’amélioration continue de nos pratiques pour démultiplier notre impact. Dans un contexte de crise porteur d’incertitudes, le label est aussi un gage de confiance et de transparence pour nos donateurs et partenaires. La Fondation Entreprendre est plus que jamais mobilisée auprès des acteurs associatifs qu’elle soutient, qui démontrent au quotidien à quel point l’entrepreneuriat est un levier extraordinaire pour bâtir une société plus inclusive et durable. »
Thibault de Saint-Simon, Directeur général de la Fondation Entreprendre
Créée en 1917, la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France reconnue d’utilité publique rassemble des militants, des usagers aveugles et malvoyants, des professionnels et bénévoles engagés ensemble pour une plus grande inclusion sociale et économique des personnes déficientes visuelles.
“Grande satisfaction pour la Fédération des aveugles et Amblyopes de France qui s’est vue renouveler le label IDEAS qui atteste de la rigueur et de la qualité de sa gestion. Un grand merci au Comité IDEAS pour la confiance ainsi renouvelée à notre Fédération et un grand merci à nos donateurs qui ainsi, savent que leur soutien va vers un organisme digne de leur confiance.”
Vincent MICHEL, Président d’honneur de la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France
CAMELEON développe une approche globale, en France et à l’international, pour agir sur les causes et les effets des violences sexuelles à l’égard des enfants et des adolescents, et lutte plus particulièrement contre les violences intra-familiales et la cyberpédocriminalité.
« Quelle satisfaction pour l’équipe et les administrateurs de CAMELEON d’obtenir le label IDEAS ! Soucieux de constamment nous améliorer pour servir efficacement l’intérêt général et les enfants que nous accompagnons, il était important pour nous d’aller, ensemble, au bout de cette démarche qualité. Un objectif de taille relevé avec fierté sous les encouragements continus et bienveillants des conseillers bénévoles que nous remercions chaleureusement. Cette étape d’optimisation nous permet d’amorcer sereinement une nouvelle phase de développement dans la vie de l’association ».
Laurence LIGIER, Fondatrice Directrice de l’Association CAMELEON
Association Nationale des Visiteurs de Prison apporte un soutien moral et accompagne des personnes placées sous main de justice, placées en détention et en milieu ouvert.
“L’obtention du label et son renouvellement ont été rendus possibles par un accompagnement continu et de qualité par les conseillers bénévoles d’IDEAS. Le label vient renforcer la confiance des donateurs et financeurs privés et publics qui apportent leur soutien à l’association, à ses actions et aux projets qu’elle développe.”
Xavier Denecker, Président
La Fédération Nationale Solidarité Femmes accueille et accompagne des femmes victimes de violences et de leurs enfants.
“Le renouvellement du LABEL IDEAS est pour la Fédération Nationale Solidarité Femmes une fierté. Ce label renforce la confiance que nos partenaires, nos donatrices et nos donateurs peuvent avoir en nous et est une marque de reconnaissance de notre travail”.
Françoise Brié, Directrice de la Fédération Nationale Solidarité Femmes
La Fondation Marianiste, reconnue dʼutilité publique, agit par lʼÉducation, pour lʼépanouissement et le développement de la personne, de lʼenfance à lʼâge adulte. Elle perpétue ainsi la mission bicentenaire de ses fondateurs, les religieux Marianistes et la l’Union Lorraine.
“ Cette labellisation, qui vient tout juste de nous être renouvelée, est une fierté pour nous. Nous la dédions à tous nos salariés et bénévoles, aux enseignants du réseau marianiste, laïcs ou religieux, tous ceux et celles qui oeuvrent avec nous chaque jour sur le terrain. “
Véronique Goupy, Présidente de la Fondation Marianiste
L’Institut IDEAS vous adresse ses meilleurs voeux et vous invite à continuer à agir ensemble
L’Institut IDEAS vous adresse ses meilleurs voeux et vous invite à continuer à agir ensemble
[Baromètre] : « Le mécénat d’entreprise en France »
ADMICAL vient de publier son baromètre annuel. Découvrez les chiffres et analyses sur les dernières tendances du mécénat d’entreprise.
Communiqué d'ADMICAL
Malgré la crise, les entreprises mécènes affirment leur volonté d’engagement pour 2021
La hausse du mécénat constatée ces dernières années se confirme dans le dernier baromètre Admical (1) tant en nombre de mécènes qu’en budget alloué, et malgré un contexte économique morose, 72% des entreprises mécènes prévoient de stabiliser leur budget mécénat en 2021 pour faire face aux besoins massifs des associations. Pour autant l’incertitude reste de mise car certaines entreprises pourraient bien être rattrapées par leurs difficultés financières. 87% des mécènes interrogés alertent sur le fait que l’engagement sociétal des entreprises risque d’être ralenti par la crise économique.
« La crise sanitaire, économique et sociale que nous traversons aura un impact majeur sur l’engagement des entreprises mécènes. Elle a réveillé l’urgence d’agir pour celles qui en ont les moyens et nous nous réjouissons de voir que de nombreux mécènes déclarent d’ores et déjà qu’ils stabiliseront leurs budgets mécénat pour l’année à venir ! Cependant nous restons prudents. Certains mécènes risquent de réduire la voilure ou de réorienter leurs dons, ce qui aura un impact non négligeable sur de nombreux acteurs de l’intérêt général, qui ont besoin du mécénat pour continuer leurs actions dans la culture ou le sport par exemple », déclare François Debiesse, président d’Admical.
Des perspectives d’engagement plutôt favorables pour 2021 malgré un contexte économique en berne
Des mécènes fortement touchés par la crise sanitaire et la réforme de la loi mécénat
En 2019, la loi Aillagon a connu une réforme majeure, limitant le taux de réduction fiscale pour les grandes entreprises (de 60 à 40% pour les dons supérieurs à 2 millions d’euros par an) et facilitant les dons des petites entreprises jusqu’à 20 000 euros. Cette instabilité juridique et fiscale générée par la réforme devrait impacter plus d’un quart des entreprises mécènes en France qui prévoient de faire évoluer leur budget ou leur stratégie de mécénat pour s’adapter à ces nouvelles règles. Parmi elles, les PME mécènes sont les plus nombreuses à faire évoluer leur engagement.
Par ailleurs, la crise sanitaire bouleverse les mécènes dans leurs habitudes et les poussent à s’interroger sur leur rôle et leurs capacités à agir dans les prochaines années. Ainsi, 58% des PME mécènes, 64% des ETI mécènes et plus de 8 grandes entreprises sur 10 changeront leur stratégie de mécénat, leur budget ou les deux suite à la crise sanitaire. Au global, 60% des entreprises mécènes interrogées par l’IFOP prévoient que leur politique de mécénat sera impactée par la crise sanitaire liée au Covid-19 et 87% d’entre elles estiment que l ́engagement sociétal des entreprises risque d’être ralenti par la crise économique.
Malgré les difficultés, les entreprises affirment leur volonté de maintenir leur engagement sociétal
Pour autant, 72% des entreprises interrogées prévoient de maintenir leur budget mécénat à l’avenir. 10% des entreprises mécènes pensent même pouvoir augmenter le montant de leurs dons en 2021. Seules 14% d’entre elles pensent être dans l’obligation de diminuer leur budget mécénat, voire pour 2%, de le supprimer complètement.
Ces déclarations sont plutôt encourageantes au regard de la crise que l’on traverse et des besoins immenses auxquels font face les associations et autres acteurs de l’intérêt général.
« Nous restons très vigilants car, malgré ces déclarations encourageantes, il est à craindre un ralentissement des engagements des grandes entreprises qui subissent de plein fouet le double impact de la réforme et de la crise » alerte Sylvaine Parriaux, déléguée générale d’Admical.
Une réorientation des budgets vers le social et la santé qui laisse présager des difficultés majeures pour les autres secteurs de l’intérêt général.
Pour 85% des entreprises mécènes interrogées, il est important de privilégier le domaine du social à l’avenir. 83% pensent même que certains domaines seront délaissés au profit des actions de solidarité.
Ces chiffres sont à mettre en corrélation avec la précédente étude menée par Admical en juin 2020 (2) qui annonçait que 41% des entreprises mécènes prévoyaient de revoir leur stratégie mécénat, 7% étant même certaines de s’engager dans de nouveaux domaines.
« Il existe un risque majeur de hiérarchisation des causes par les mécènes ! Bien sûr les besoins sont immenses dans les secteurs du social et de la santé en ces temps de crise sanitaire, mais il ne faut pas oublier tous les autres secteurs de l’intérêt général dont les missions sont tout autant fondamentales », déclare François Debiesse, président d’Admical.
Une progression continue du mécénat en France qui s’affirme comme une pratique stratégique pour les entreprises.
La hausse du mécénat se confirme
Depuis 2010, le nombre d’entreprises mécènes ne cesse d’augmenter. C’est en moyenne 10 000 entreprises supplémentaires qui deviennent mécènes chaque année. Une progression constante qui se confirme entre 2017 et 2018 avec près de 12 000 nouvelles entreprises mécènes en un an. Au total, en 2018, la France compte 96 000 entreprises ayant déclarés leurs dons auprès de l’administration pour un montant de plus de 2 milliards d’euros. Pour autant, toutes les entreprises ne déclarent pas leurs dons (ou pas totalement) et ce pour des motifs variés : manque de temps, manque de connaissance du dispositif, volonté de ne pas faire jouer le levier fiscal… Aussi, Admical estime que le nombre total d’entreprises mécènes en France est toujours de 9% pour un montant global de dons compris entre 3 et 3,6 milliards d’euros.
Un mécénat stratégique de plus en plus assumé par les entreprises
Les motivations qui poussent les entreprises à devenir mécènes sont nombreuses. Parmi elles, la contribution à l’intérêt général (89%), l’incarnation des valeurs de l’entreprise (86%) et le soutien à l’innovation sociale (81%) sont les trois motifs les plus souvent cités. Viennent également la valorisation de l’image et de la réputation de l’entreprise (80%) ; le renforcement de l’ancrage territorial (71%), la cohésion interne de l’entreprise (68%) ou encore le développement de nouvelles relations avec les partenaires (65%).
« Le mécénat est désormais assumé comme un outil de plus en plus stratégique pour les PME et ETI. Nombre de dirigeants.es nous disent régulièrement qu’il est un outil efficace et attractif de leur politique d’engagement, qui plus est très accessible », explique Sylvaine Parriaux, déléguée générale d’Admical.
Des pratiques d’engagement de plus en plus structurées
Depuis plusieurs années, Admical constate une professionnalisation accrue du secteur du mécénat qui se confirme avec ce nouveau baromètre.
La création d’une structure dédiée au mécénat (fondation, fonds de dotation, association…) n’est plus l’apanage des grandes entreprises puisque près de la moitié des entreprises (48%) y ont recours pour réaliser (totalement ou en partie) leurs actions de mécénat. En 2019, 1/3 des PME mécènes et 1/3 des ETI mécènes ont réalisé leurs actions de mécénat via un véhicule juridique.
La mesure d’impact est également de plus en plus courante. 25% des entreprises mécènes déclarent créer un cadre de suivi et d’évaluation de leurs actions de mécénat. Cependant la maturité des entreprises sur ces sujets est très différente selon leur taille. Si 92% des grandes entreprises mécènes ont formalisé un cadre d’évaluation, seulement 16% des PME mécènes s’y sont intéressées.
Enfin, le mécénat collectif, dont les vertus sont nombreuses, est désormais pratiqué par 23% des mécènes. Sans surprise, les grandes entreprises sont les plus enclines à agir en collectif (51%), généralement avec l’ambition de répondre de manière holistique à une problématique sociétale spécifique. Au contraire, les PME privilégieront l’approche territoriale pour renforcer les liens avec les autres mécènes et répondre aux besoins locaux prioritaires.
Le sport et l’environnement progressent mais le trio de tête des secteurs les plus soutenus se maintient (social, culture et éducation)
Les domaines du social, de la culture et de l’éducation restent les trois domaines prioritaires soutenus par les mécènes. À eux seuls, ils captent 55% du budget global du mécénat. Suivent ensuite, juste derrière, le sport (15% du budget) et la santé (14%) dont on peut s’attendre à ce que le budget soit bien supérieur lors du prochain baromètre en raison de la crise sanitaire. Pour la première année, le domaine de l’environnement monte dans le classement. Bien que son poids dans le budget global du mécénat reste faible, les entreprises sont plus nombreuses à s’engager dans ce secteur (13%). (3)
Plus d’informations sur www.admical.org
- Baromètre Admical 2020 : Le mécénat d’entreprise en France. Pour étudier la progression du nombre de mécènes en France et analyser les évolutions, Admical s’appuie depuis 2 ans sur les chiffres du Ministère de l’Economie et des Finances. Les plus récents portent sur l’année 2018. Pour détailler les pratiques des entreprises mécènes en France, Admical se base cette année sur une enquête téléphonique réalisée par l’institut IFOP, complétée par un questionnaire online, auprès de plus de 1 400 entreprises. L’enquête porte sur leurs pratiques de mécénat pour l’année 2019.
- Covid 19 : premiers impacts sur l’engagement des mécènes – ADMICAL
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Le baromètre Admical 2020 comporte également 4 modules spécifiques à retrouver dans la version complète portant sur le mécénat dans le domaine du sport, de la culture, le mécénat dans les territoires et le mécénat de compétences.