Claude Le Berre, nouvelle administratrice de l'Institut IDEAS
Le conseil d’administration de l’Institut IDEAS a le plaisir d’accueillir une nouvelle administratrice : Claude Le Berre. Découvrez son parcours au travers d’une courte interview.
Claude Le Berre
Pourriez-vous vous présenter en quelques phrases ?
Je suis ingénieure des Arts et Métiers, cursus scientifique que j’ai complété par des formations en relations humaines et en méthode Agile.
Mon parcours professionnel s’est principalement exercé chez des constructeurs informatiques puis dans des banques tout en étant bénévole au sein d’associations locales. J’ai occupé des postes de direction dans le cadre de grands projets digitaux, et de responsable d’assurance qualité et de transformation des organisations.
Je m’intéresse aux sciences & technologies et, aussi aux méthodes d’intelligence collective et de gouvernance participative.
Soucieuse que chacun trouve sa place dans une structure humaine et motivée par la réussite globale des projets, j’utilise des démarches collaboratives pour faciliter l’alignement vers un objectif commun où tous contribuent selon leurs aspirations.
Je viens de terminer une mission de deux ans au sein d’IDEAS dans le cadre d’un mécénat de compétence. J’ai eu l’occasion, entre autres, de concevoir et animer des ateliers sur les postures comportementales du conseiller bénévole ainsi que des séminaires de réflexions collectives pour les membres du conseil d’administration.
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre l’Institut IDEAS ?
Mon expérience au sein de l’Institut IDEAS m’a permis d’apprécier le dynamisme de l’organisation, constamment tournée vers de nouveaux projets et initiatives. J’ai pu ainsi mesurer la richesse et la complexité des défis auxquels IDEAS est confronté.
La nature de la mission de l’Institut IDEAS, la diversité des relations avec de nombreuses associations désireuses de progresser dans leur mode de fonctionnement, ainsi que la richesse des contacts sont pour moi une source de motivation et d’engagement.
Tout à fait satisfaite de cette expérience de mécénat de compétence, c’est avec plaisir que j’ouvre une nouvelle page en poursuivant l’aventure en tant que bénévole et membre du Conseil d’Administration de l’Institut IDEAS.
L'association B Lab France obtient le Label IDEAS
Le mot d'Augustin Boulot, Délégué Général de B Lab France
“La démarche de labellisation IDEAS a été extrêmement importante pour nous à plusieurs titres : en tant que jeune association, elle nous a offert un cadre exigeant et très concret pour structurer et bâtir une organisation solide et cohérente, dans une période de croissance de notre activité et de notre équipe. Et puis, elle a été pour nous un formidable éclairage sur notre propre mission auprès des entreprises. En effet, au-delà des progrès opérationnels, organisationnels et de gouvernance qu’elle nous a permis de réaliser, la démarche nous a rendus meilleurs dans notre métier, grâce à l’effet miroir ressenti avec B Corp, tout au long de notre démarche IDEAS. Être un acteur du changement, c’est aussi accepter que l’amélioration est un chemin continu, et cette labellisation nous aide à structurer notre démarche tout en conservant l’humilité nécessaire pour progresser chaque jour.”
Découvrir l'association B Lab France
B Lab France oriente, anime et coordonne l’ensemble des travaux de développement et de diffusion d’un nouveau modèle d’entreprise dans l’hexagone. L’association se positionne comme un acteur de transformation sociale, sociétale et environnementale qui remplit une mission d’intérêt général.
B Lab France fait partie du réseau B Lab, constitué d’un groupe unifié d’ONG régionales et nationales couvrant six continents. Ce réseau international mène un changement des systèmes économiques au service d’une économie plus inclusive, plus équitable et plus régénératrice.
Le LABEL IDEAS : une démarche structurante et exigeante au service de l'action
Le LABEL IDEAS atteste de la qualité des pratiques en matière de gouvernance, finances et d’évaluation.
Ce label indépendant est décerné aux associations et fondations qui répondent aux exigences du Guide IDEAS des Bonnes Pratiques.
Son référentiel, construit par les parties prenantes du secteur associatif et de la philanthropie, et des métiers du contrôle, couvre les champs clés du fonctionnement d’une organisation. Il engage l’organisme dans une dynamique d’amélioration continue pour favoriser son développement et optimiser son action. Le LABEL IDEAS est la marque d’un engagement sociétal de qualité.
Il est obtenu grâce à l’accompagnement mené par les conseillers bénévoles de l’Institut IDEAS, sur la base de contrôles externes professionnels et au terme d’une audition devant le Comité Label (organe autonome).
Et si vous rejoigniez l’équipe des conseillers bénévoles IDEAS ?
Leur mission : accompagner les collaborateurs, bénévoles et salariés, des organismes à but non lucratif pour améliorer leurs pratiques de gouvernance, de gestion financière, de pilotage et d’évaluation.
La prochaine session de formation des nouveaux conseillers aura lieu en novembre 2024. Candidatez dès à présent pour la rejoindre !
L’action des 170 Conseillers bénévoles s’inscrit dans la démarche de renforcement des capacités d’action proposée par l’Institut IDEAS aux associations, fondations, et fonds de dotation. L’objectif est de leur permettre d’obtenir Le Label IDEAS.
L’Institut IDEAS offre à ses conseillers bénévoles une formation complète sur les 90 bonnes pratiques du Guide IDEAS, ainsi qu’une « boite à outils » méthodologiques. Les conseillers sont également conviés régulièrement à des ateliers thématiques leur permettant de développer et renforcer leurs compétences et leurs connaissances sur les enjeux et les spécificités du secteur associatif.
Profil d'un conseiller bénévole
Les conseillers bénévoles d’IDEAS sont à même d’analyser la situation d’un organisme à but non lucratif, tant sur le plan financier que sur celui de son organisation et de sa performance, puis d’accompagner les collaborateurs dans un processus d’amélioration continue de leurs pratiques, tout en tenant compte de leurs contraintes et objectifs.
Les conseillers bénévoles sont des professionnels rompus à l’exercice des métiers de direction d’entité, management d’équipe, stratégie, RH, conduite du changement, gestion de projet, communication, finances, expertise comptable, commissariat aux comptes, contrôle de gestion, droit, marketing, qualité…
Ils interviennent en binôme.
Les 3 phases de l’accompagnement
Réaliser un diagnostic de l’organisme
à partir du Guide des Bonnes Pratiques.
Accompagner les dirigeants dans l’optimisation de leurs pratiques
par la mise en œuvre d’un plan d’actions visant notamment à produire les livrables identifiés lors du diagnostic.
Après l’obtention du Label
poursuivre la mission d'accompagnement à l'amélioration continue et s’assurer de la bonne communication autour du Label.
Découvrez le témoignage de Marie-Claude Libois, conseillère bénévole
« C’est dans le cadre professionnel que j’ai découvert et que j’ai été convaincue du bien-fondé de la démarche IDEAS, à la fois exigeant mais bienveillant.
De plus en plus, le monde associatif est confronté à l’exigence de bonnes pratiques pour communiquer la vision portée, formaliser la stratégie, mais surtout pour rendre compte tant de l’emploi des fonds que de l’efficacité de ses actions. L’utilité sociale se doit d’être portée et partagée.
Être conseillère bénévole IDEAS m’a permis de magnifiques rencontres !
Accompagner des structures est toujours source de réflexion sur différents sujets, d’échanges forts, et quelle fierté de voir progresser des structures jusqu’à obtenir ensemble le label et s’impliquer pleinement pour une amélioration continue ! Je souhaite remercier les administrateurs, salariés, bénévoles, des associations et fondations qui nous font confiance dans cet accompagnement et nous apportent tant par leur enthousiasme et leur volonté de bien faire avancer les justes causes qu’ils défendent. »
Contactez-nous pour en parler
L'équipe de l'Institut IDEAS s'agrandit
L’Institut IDEAS a le plaisir d’accueillir de nouveaux collaborateurs au sein de l’équipe permanente.
Dans le cadre de la stratégie de développement de l’Institut IDEAS, nous accueillons deux nouveaux collaborateurs : Sandra Painbéni, chargée des formations et des outils pédagogiques et Jean-Henri Michau, chargé de la mobilisation des bénévoles ainsi que du pilotage des missions d’accompagnement.
Sandra Painbéni
Responsable formation et ingénierie pédagogique
Depuis plus de 20 ans, Sandra se consacre à la formation et à l’accompagnement à travers une triple expérience dans le conseil, l’enseignement en marketing/communication, et en tant que fondatrice d’Oser Parler En Public. Elle sensibilise également au handicap invisible et prend la parole pour partager son expérience lors de conférences, ateliers et coachings qu’elle anime.
Jean-Henri Michau
Responsable organisation, méthodes et engagement des bénévoles
Jean-Henri a débuté sa carrière en tant que directeur de structures pour entreprendre des projets au service de l’intérêt général pendant 7 ans, avant de passer 22 ans dans l’industrie, la banque et les services. Passionné par l’accompagnement, il se spécialise en tant que coach professionnel dans l’outplacement, le leadership et le management inclusif, en proposant des sessions individuelles en walking coaching et en co-développement professionnel.
Par ailleurs, Maelys Le Trotter et Victor Faucheux, tous deux étudiants en alternance, nous rejoignent également pour renforcer l’équipe en communication et en administration.
Maelys Le Trotter
Chargée de communication
Victor Faucheux
Attaché de direction
Nous saisissons cette occasion pour exprimer notre profonde gratitude à Jean-François Le Page, Responsable organisation et méthodes de l’Institut IDEAS jusqu’en juin dernier. Après de nombreuses années de collaboration enrichissante, Jean-François a pris une retraite amplement méritée.
Nous tenons à le remercier chaleureusement pour son professionnalisme et son engagement constant à nos côtés. Nous sommes heureux de pouvoir continuer à bénéficier de son expertise, car il poursuit son engagement auprès de l’association en tant que pilote bénévole.
[Ressource] Des fiches pratiques et des auto-diagnostics afin d'aider les associations à apprécier leur connaissance de la réglementation
Domaines traités par les fiches et autodiagnostics :
– l’information financière
– la réglementation comptable
– la gouvernance
– le budget
– la comptabilité de gestion
– le recours au mécénat
– le bénévolat
– les relations avec les collectivités locales
– la fiscalité
– la TVA
#CNOEC
Trois questions à Marie-Bernard Delom, nouvelle Présidente de l’Institut IDEAS
Rencontre avec Marie-Bernard DELOM, élue Présidente de l’Institut IDEAS le 17 juin dernier. L’occasion de nous faire part de sa vision.
Comment vous présenter, pour ceux qui ne vous connaîtraient pas encore ?
J’ai le plaisir d’exercer de nombreuses responsabilités dans le secteur associatif depuis 40 ans, soit en tant que bénévole de terrain soit sur tous les postes d’un conseil d’administration : administratrice hors bureau, secrétaire, trésorière et présidente.
Je citerai la gouvernance du Centre Socio Culturel CERISE situé au cœur de Paris Centre qui m’a donné l’occasion de découvrir l’Institut IDEAS. En effet, déjà administratrice du Centre, j’ai accepté de me présenter comme présidente si nous nous assurions que l’association était gérée de manière efficace et nous avons alors sollicité un accompagnement vers le Label IDEAS par l’Institut IDEAS, label obtenu fin 2017 et renouvelé depuis.
Quand je suis entrée dans le dispositif du mécénat de fin de carrière d’Orange, c’est tout naturellement que j’ai proposé de mettre mes compétences professionnelles et humaines, au service de l’Institut IDEAS. J’ai alors contribué à la sortie du nouveau Guide IDEAS en 2019 puis j’ai créé l’Autodiag IDEAS et la série web « Témoins engagés ».
A l’issue de cette collaboration et après avoir quitté la gouvernance du centre CERISE, j’ai rejoint le conseil d’administration de l’Institut IDEAS, en tant que secrétaire, pendant 2 ans, tout en poursuivant mes missions opérationnelles dans l’équipe centrale.
Quelles sont vos priorités pour ce mandat pour l'Institut IDEAS ?
Il faut d’abord rappeler que François CONTENT a exercé une présidence statutairement transitoire, limitée à une année conformément aux statuts de l’Institut IDEAS, où il était engagé depuis déjà huit ans en tant que vice-président.
Dès septembre 2023, avec l’ensemble du CA, nous avions défini deux priorités :
- Réorganiser la vie associative de l’Institut IDEAS à la suite de son ouverture
- Affermir nos bases pour faire face à la croissance de l’activité de l’institut
Ce sont ces priorités que je compte conserver car si les chantiers ont été ouverts aussitôt au service de ces priorités et ont érigé les fondements, elles demandent encore quelques années de travaux !
Pour ce faire, je compte honorer ce que je nomme la Manière Unique de Faire d’IDEAS : un travail toujours collectif avec une étroite collaboration non seulement entre le CA et l’équipe centrale de l’Institut mais aussi avec les ressources clés que constituent tous les bénévoles, les organismes accompagnés et nos partenaires pour agir. Toutes ces personnes sont informées et invitées à une participation active et significative tant aux missions actuelles d’IDEAS qu’à l’élaboration des actions nouvelles pour consolider nos fondations, maintenir notre efficacité et notre impact.
En résumé, notre objectif est de continuer sur la voie tracée, tout en renforçant notre efficacité opérationnelle collective, en impliquant davantage de personnes, tant en interne qu’en nouant des partenariats contributifs et des alliances.
Quel est pour vous le rôle clé du monde associatif ?
Cet été olympique a montré à tous combien vivre ensemble autour de valeurs partagées crée de l’enthousiasme et de l’énergie, pas seulement pour les 50 000 volontaires ! Pour celles et ceux qui s’engagent dans la vie associative, ce n’est pas une surprise. Ils savent quel rôle fondamental au sein de notre société jouent les associations qui agissent comme des acteurs clés dans la construction d’un tissu dynamique et solidaire.
Comme je l’évoquais pour IDEAS, au cœur du secteur associatif, nous avons tous une manière unique de faire pour rassembler et mobiliser des individus divers autour de causes communes, pour œuvrer en faveur du bien-être collectif en soutenant nos bénéficiaires, tout en contribuant à la création d’un environnement propice à l’épanouissement individuel et collectif, et à l’innovation sociale.
Mais plus encore, le monde associatif est le lieu où la société civile se mobilise et élargit le rôle de citoyen qui revient à chacun en lui offrant sa place d’acteur au service de l’intérêt général. Le cadre relativement souple donné au statut associatif, permet de promouvoir des formes démocratiques innovantes dans les processus décisionnels, les gouvernances fluides et collectives dans lesquelles les bénévoles se sentent bien. Alors que la défiance et l’individualisme sont à l’œuvre dans nos sociétés, les associations sont des tiers de confiance qui proposent le pouvoir par l’action, une démocratie contributive et non pas seulement participative.
Pour toutes ces raisons, les associations souhaitent et doivent être reconnues pour ce qu’elles font et plus encore pour ce qu’elles sont : des lieux de développement, de citoyenneté, du vivre et faire ensemble de façon responsable, au service de l’intérêt général.
L’Institut IDEAS est fier d’agir activement pour proposer aux organisations à but non lucratif un référentiel et des méthodes d’amélioration continue et durable, favorisant la pertinence et l’impact de leur action au service de l’intérêt général. C’est pourquoi nous recherchons des partenaires opérationnels et financiers pour faire monter en puissance notre mission au service de ceux qui tissent ce beau monde associatif.
L’Autodiag IDEAS : un outil pour une rentrée efficace
Pour aider toutes les associations à améliorer leur organisation.
L’Autodiag IDEAS vous propose une auto-évaluation en moins de 15 minutes, pour identifier vos points forts et les pratiques à améliorer.
En répondant à 28 questions en matière de gouvernance, stratégie, gestion des risques, transparence financière, pilotage et évaluation, vous obtenez un résultat sous forme de diagramme.
Vous visualisez alors votre positionnement sur ces thématiques par rapport à des pratiques reconnues comme essentielles.
Seul ou en équipe, à vous de jouer !
Pour en savoir plus
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Les thèmes abordés en 28 questions
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Pour Qui ? Et pour Quoi ?
– Un outil pour un bénévole ou salarié en responsabilité pour faire un bilan et proposer des actions à l’équipe de gouvernance
– Un outil pour un bureau et un CA pour partager ses perceptions, définir ses priorités et améliorer le fonctionnement du collectif
– Un outil pour un réseau, une fédération, une fondation abritante pour organiser la montée en compétences des membres du réseau, ou des fondations abritées, par le partage des expériences et la valorisation des bonnes pratiques de chacuns
La conception l’AUTODIAG IDEAS a bénéficié
du soutien de la FONDATION CREDIT COOPERATIF.
Le conseil d’administration de l’Institut IDEAS accueille deux nouveaux administrateurs : Pascal Glemain et Mikaël Lemarchand
Suite à l’assemblée générale du 17 juin 2024, l’Institut IDEAS a le plaisir d’accueillir deux nouveaux administrateurs : Pascal Glemain et Mikaël Lemarchand. Découvrez leurs parcours au travers d’une courte interview.
Pascal Glemain
Pourriez-vous vous présenter en quelques phrases ?
“Gestionnaire-Économiste de formation, diplômé des universités de Nantes et de Rennes (Rennes 2 et IGR-IAE), je suis enseignant-chercheur habilité à diriger des recherches (MCF-HDR) en gestion-management des organisations d’ESS et de la soutenabilité à l’Université Rennes 2. Université où j’ai co-créé le Master ESS parcours Financement et Gestion des Entreprises Sociales (FIGES) dont je suis le responsable.
Chercheur permanent à l’UMR6590-CNRS Espaces et Sociétés – ESO Rennes, et, chercheur associé au Céreq-Caen et au CEBRIG-ULB (Belgique), mes travaux et mes publications scientifiques portent à la fois sur les stratégies territoriales des organisations d’ESS, les modèles économiques et gestionnaires de coopérations, ainsi que sur les finances solidaires.
Impliqué dans le secteur de l’ESS à titre bénévole, je suis également membre du conseil scientifique international du CIRIEC, et, membre du Labo de l’ESS sur la question des modèle économiques, ainsi que du RIUESS et de l’Institut ISBL.“
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre l’Institut IDEAS ?
“Le secteur de l’ESS parle beaucoup de coopération, sans toujours la vivre. Coopérer, c’est faire ensemble ! Or, il me paraît fondamental que des coopérations entre des acteurs de l’ESS – comme l’Institut IDEAS – et des Universités publiques travaillent ensemble afin de participer à une meilleure compréhension des défis et enjeux sociétaux auxquels les organisations d’ESS doivent et devront répondre dans une perspective de générations imbriquées. C’est aussi aider la société civile et les citoyen-n-es à les comprendre afin qu’ils soient encore mieux appréhender. C’est aussi le partenariat réflexif, depuis quelques années déjà, avec Gérard Lejeune sur la comptabilité des OESS qui m’a conduit vers l’Institut IDEAS.“
Mikaël Lemarchand
Pourriez-vous vous présenter en quelques phrases ?
” Je suis marié et père de deux garçons, de 19 et 17 ans, j’ai une passion pour la linguistique et les mots en général, et suis un amoureux de l’Italie. Professionnellement, j’ai eu la chance de passer près de 25 ans au sein du Groupe SNCF. J’y ai découvert le développement durable. Entre 2020 et 2024, j’étais en effet membre du Comité Exécutif du Groupe, en charge de la RSE (Responsabilité Sociale d’Entreprise), du projet d’entreprise et de la Fondation SNCF. Ces différentes responsabilités avaient été volontairement réunies dans un même périmètre en 2020 avec pour mission de mener une transformation profonde de l’entreprise, portée par la volonté de mettre la RSE au cœur de la stratégie. C’est cette expérience que j’ai décidée de mettre au service des dirigeants et de leurs organisations, au travers de la société AskWhyPartners que j’ai créée en mars dernier. Le principe est simple : créer les conditions systémiques et humainement justes qui permettent de faire émerger des dynamiques collectives. Avec des dynamiques collectives qui traversent une organisation, ce qui semblait impensable devient possible et la création de valeur, sous toutes ses formes, est exponentielle ! “
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre l’Institut IDEAS ?
“J’ai la conviction que les défis sociaux, environnementaux et économiques qui nous font face ne pourront trouver des réponses durables que par l’accroissement de la capacité à agir au sein d’écosystèmes réunissant des acteurs de nature et de taille différentes.
Concrètement, cela signifie que les entreprises doivent apprendre à travailler et coopérer avec des acteurs du monde associatif, du monde académique, de la sphère publique et politique. Réciproquement, les acteurs du monde associatif devront poursuivre leurs efforts de professionnalisation, que j’ai pu constater avec joie au titre de mes fonctions au sein de la Fondation SNCF.
Quand Khadija Mouhaddab m’a parlé de l’Institut IDEAS et de sa raison d’être, qui place précisément la professionnalisation du monde associatif au cœur de son action, j’ai ressenti une grande résonance avec mes convictions et mes aspirations.“
Une nouvelle présidente et un conseil d’administration renouvelé pour l’Institut IDEAS
Marie-Bernard Delom et François Content
Le 17 juin 2024, l'Institut IDEAS a tenu son assemblée générale, marquée par l'élection de Marie-Bernard Delom qui succède à François Content à la présidence, et par le renouvellement de sa gouvernance.
Renouvellement de la gouvernance
L’année 2024 a vu la fin de mandat de plusieurs administrateurs, dont celui de François CONTENT, président sortant. Ainsi, le collège des personnes qualifiées a été partiellement renouvelé avec les départs de Jacques BAILET, Françoise SAMPERMANS, et Pierre VALENTIN. Nous les remercions chaleureusement pour leur engagement et leurs contributions au développement de l’Institut IDEAS.
Pascal GLÉMAIN et Mikaël LEMARCHAND ont été élus administrateurs, apportant des compétences nouvelles à IDEAS. L’institut ancre ainsi sa gouvernance dans la recherche académique et renforce son rôle de passerelle entre le monde économique lucratif et le monde de l’intérêt général. Nous reviendrons sur leur parcours dans un prochain article.
Remerciements à François CONTENT, président sortant
C’est avec une grande émotion que les membres réunis ont salué la fin des mandats de François CONTENT : huit ans de vice-présidence et un an de présidence pour structurer la gouvernance de l’association et impulser une dynamique collective au service d’une vision claire et déterminée de l’intérêt général.
Toute l’équipe de l’institut a marqué sa profonde reconnaissance à ce fidèle de la première heure et lui a exprimé ses vifs remerciements pour son engagement et son implication au sein d’IDEAS. En effet, convaincu par la mission de l’institut dès sa création, François Content a porté une conviction forte : les acteurs de l’intérêt général ont plus que jamais besoin de soutien et d’accompagnement pour conduire leurs missions dans les meilleures conditions, tout en respectant et en valorisant les spécificités du fait associatif.
Marie-Bernard DELOM élue présidente de l’Institut IDEAS
Marie-Bernard DELOM succède à François CONTENT à la présidence de l’Institut IDEAS. Elle a exprimé son honneur de succéder à Isabelle GOUGENHEIM et François CONTENT, et a salué l’engagement de l’équipe gouvernante, salariée et bénévole. “Nous poursuivrons et amplifierons les ambitions définies par mes prédécesseurs,” a-t-elle déclaré.
Marie-Bernard DELOM a occupé des postes de direction opérationnelle et de gestion des ressources humaines dans divers environnements : établissements publics, industrie internationale et services, souvent en contexte de transformation.
Elle possède également 30 ans d’expérience bénévole en gouvernance (administratrice, trésorière, vice-présidente, présidente) et en opérations (éducation populaire, insertion sociale, gestion de projet).
C’est lors de sa présidence du centre socio-culturel CERISE qu’elle a découvert l’Institut IDEAS. Elle a alors engagé la candidature de l’association au Label IDEAS en 2017. Par la suite, elle a rejoint l’institut en mécénat de compétences pour piloter les travaux de refonte du Guide IDEAS des Bonnes Pratiques, puis développer les nouveaux projets comme l’AUTODIAG, et la websérie Témoins engagés. En 2022, elle a intégré le conseil d’administration et est devenue membre du bureau de l’institut.
Le nouveau conseil d’administration :
- Marie-Bernard DELOM, présidente
- Khadija MOUHADDAB, vice-présidente
- Gérard LEJEUNE, trésorier
- Jacques VEYRIES, secrétaire
- Françoise BOISVERT, administratrice représentant la CNCC
- Roberto FIORENTINO, administrateur
- Pascal GLEMAIN, administrateur
- Chakib HAFIANI, administrateur représentant le CNOEC
- Mikaël LEMARCHAND, administrateur
- Didier SERRAT, administrateur
- Catherine SUDRES, administratrice
L'assemblée générale en images
Retour sur la conférence-débat "Le financement de l'intérêt général : un enjeu démocratique"
Alors que la loi ESS fête ses 10 ans et que le vote de l’avis du CESE sur le financement des associations a eu lieu fin mai, l’Institut IDEAS a organisé le 17 juin dernier une conférence-débat avec Dominique Joseph, co-rapporteure de l’avis du CESE “Renforcer le financement des associations : une urgence démocratique” et Benoît Hamon, président d’ESS France. Les échanges étaient animés par Yannick Blanc, président du comité Label IDEAS et vice-président de la FONDA.
Retour sur une soirée passionnante organisée dans la salle des fêtes la Mairie du 14ème arrt de Paris, généreusement mise à disposition pour l’occasion.
> Préambule
La conférence-débat a débuté par la présentation de Julien Kleszczowski, maître de conférences à l’IAE de Lille, du programme de recherche sur les modèles socioéconomiques au sein des associations mené par l’Institut IDEAS, grâce au soutien de l’IFMA. Les trois enseignants-chercheurs (1) explorent dans quelle mesure les dirigeants associatifs se saisissent de cette notion de modèle socioéconomique et quelle place elle occupe dans leur réflexion stratégique.
Yannick Blanc, a ensuite posé le contexte et les enjeux de la conférence-débat, rappelant la publication et l’adoption à l’unanimité du rapport du Conseil Économique, (CESE) sur le financement de l’intérêt général et soulignant l’acuité du sujet pour qu’il devienne un débat démocratique, au-delà des sphères habituelles des secteurs directement concernés.
> Présentation des conclusions du rapport du CESE par sa co-rapporteure
Dominique Joseph, secrétaire générale de la FNMF, conseillère au CESE et co-rapporteure de ce rapport avec Martin Bobel, en a présenté les différentes étapes. Ce travail est notamment né du cri d’alerte de nombreuses associations face à leurs difficultés de financements. En septembre 2023, un collectif d’associations avait interpellé la Première ministre, déclarant « le monde associatif se meurt » et soulignant le danger que cela représente pour la démocratie et le vivre-ensemble.
Pour faire face à cette crise du monde associatif, le CESE a tenté d’identifier les raisons qui pourraient expliquer ces difficultés et en a identifié principalement deux. Premièrement, il y a une diminution significative du financement public direct : les subventions représentaient 34% des financements des associations en 2005, contre seulement 20% aujourd’hui. De plus, l’instabilité des financements pluriannuels empêche les dirigeants associatifs de planifier à long terme et de structurer leurs activités autour d’une confiance garantie par des financements stables et durables.
La deuxième raison est le renforcement des logiques de concurrence, encouragé par l’Union Européenne. La multiplication des appels à projets et des marchés publics entraîne une mise en concurrence des associations, ainsi contraintes de se soumettre à la doxa du plus bas prix propre au secteur lucratif privé.
Cette politique menée depuis plusieurs années pose un véritable enjeu, non seulement en raison de l’instabilité économique préoccupante pour le monde associatif, mais aussi pour le principe fondamental d’association, essentiel en démocratie. Les associations sont confrontées au défi de diversifier leurs sources de financement, à la fois privées et publiques, et de développer des compétences entrepreneuriales tout en adoptant une culture d’évaluation de l’impact. Cette “gestionnarisation” croissante et la dépendance aux financements à court terme limitent leur liberté d’action, leur indépendance ainsi que l’engagement des bénévoles. De plus, les associations ont le sentiment de devenir de simples prestataires de services publics, à bas coût, sollicitées davantage pour ce qu’elles font que pour ce qu’elles sont.
Le CESE propose, notamment, de faire passer la circulaire Valls au niveau législatif pour permettre aux collectivités territoriales et à l’État de ne pas appliquer les régimes d’aides d’État aux financements des activités associatives d’intérêt général et non lucratives, selon le principe de subsidiarité, rappelé à l’article 106 du TFUE. Il préconise également, pour que les associations gagnent en visibilité et en sécurité, de fixer à 2,5% la part du budget de l’État accordée à celles-ci. D’autres idées innovantes se trouvent dans le rapport, telles que la création d’un fonds national de mobilisation pour la vie associative, géré conjointement par des représentants d’associations, des collectivités territoriales et l’État, ou encore la transformation de la déductibilité fiscale en crédit d’impôt pour tous les donateurs soutenant les associations.
Cette liste (non-exhaustive) des préconisations du CESE laisse penser que des solutions sont possibles pour faire face à la crise que traverse le monde associatif.
> La vision de Benoît Hamon, Président d’ESS France
Benoît Hamon a ensuite réagi en commençant par exprimer des préoccupations profondes concernant le contexte politique actuel. Au-delà de la récente dissolution de l’Assemblée nationale qui laisse planer un avenir incertain, il identifie une politique publique actuelle qui sous-estime l’importance des contributions économiques, sociales et démocratiques des associations, malgré leur rôle crucial dans la cohésion sociale et la démocratie. Ni les efforts de plaidoyer récents, ni les lois récentes n’ont suffi à enrayer le passage dans les modes de financements de la subvention à l’appel à projets ou aux marchés publics.
Benoît Hamon considère le financement des associations comme un enjeu démocratique crucial. L’engagement des bénévoles est essentiel pour la société, mais il constate, en tant que président d’ESS France et directeur général de SINGA Global, que les associations doivent diversifier leurs financements, notamment par les prestations de service, pour répondre à la demande croissante des citoyens. Il souligne les difficultés des associations à rémunérer au bon niveau des salariés formés et compétents pour les fidéliser et à respecter les multiples régulations et réglementations sans soutien externe, comme le mécénat ou les partenariats en pro bono avec des cabinets juridiques. Ces problèmes financiers sont aggravés par une hostilité accrue envers les travailleurs de terrain et un fort turnover des salariés dû à des salaires inférieurs à ceux du secteur privé. Ni le mécénat de compétences, ni les formations et salaires actuels ne suffisent à assurer une diversification efficace et une stabilité durable pour les associations.
Pour faire face à cette difficulté et en complément des recommandations du CESE, Benoît Hamon propose de redéfinir l’intérêt général pour en clarifier la doctrine. Il insiste également sur la nécessité de repenser la culture du financement de l’économie. Le financement de l’innovation sociale est souvent lié à la potentielle rentabilité des solutions trouvées, ce qui est injuste, car 75% des innovations sociales proviennent de l’ESS et des mouvements associatifs. Ces innovations ne trouvent des partenaires financiers que lorsqu’elles suivent une logique de profit, ce qui limite leur développement et impact.
Malgré cette inquiétude, Benoît Hamon a tenu à souligner le progrès dans la philanthropie du mécénat privé. Elle évolue de plus en plus vers une forme de programmation pluriannuelle, avec une définition de l’impact de plus en plus pertinente qui s’appuie sur l’expertise des associations, sans se substituer à elle. Les fondations d’entreprises ou les départements RSE ne sont plus simplement des destinations pour les collaborateurs en fin de carrière, mais des secteurs sérieux et bien structurés.
De même dans le service public, quelques acteurs ont fait évoluer leurs relations avec les associations. Avec certains interlocuteurs, comme l’Agence Française de Développement, il est possible de travailler sur des projets à long terme grâce à des contrats pluriannuels allant jusqu’à neuf ans. Ces contrats offrent stabilité et sécurité, contrairement à certaines administrations qui manquent de visibilité et tardent souvent à payer. Cette stabilité est cruciale pour permettre un développement durable, évitant ainsi la précarité financière fréquente dans le monde associatif.
> Conclusion suite aux échanges avec le public
Après une série d’échanges avec le public, Dominique Joseph a conclu la conférence-débat en affirmant que l’avenir du monde associatif reposera sur les trois C : la co-construction, la coopération et la confiance. Il est essentiel d’engager tous les acteurs sociaux dans une démarche de co-construction, impliquant toutes les parties prenantes, des adhérents aux pouvoirs publics, en passant par les associations elles-mêmes. Dominique Joseph a souligné l’importance d’établir une relation de confiance entre ces parties, recommandant une plus grande utilisation des chartes d’engagement réciproque. Elle a également mis en avant la nécessité de renforcer la coopération, en particulier entre les associations et les TPE/PME. Sensibiliser les entreprises locales aux dons et au mécénat pourrait permettre un engagement plus local des salariés et des bénévoles.
Enfin, Dominique Joseph a conclu en affirmant que les “territoires seront le lieu où la confiance envers les associations se renforcera et où se créera une dynamique positive contribuant à la démocratie et au vivre-ensemble.”
(1) Les trois enseignants-chercheurs du programme de recherche :
Pauline BOISSELIER, Chercheuse postdoctoral à l’Université Paris Dauphine-PSL,
Julien KLESZCZOWSKI, Maître de conférences en sciences de gestion à l’Université de Lille,
Adrien LAURENT, Maître de conférences en sciences de gestion à l’Université Paris Dauphine-PSL,