A l’issue de son Assemblée Générale, IDEAS a rassemblé ses parties prenantes autour d’une table ronde, suivie d’une réception, pour un moment d’échanges et de convivialité.

L’institut IDEAS a fait salle comble lundi 17 juin dernier pour son évènement annuel. Dès 18 heures, plus de 80 personnes, d’horizons très divers, se sont rassemblées, au siège du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables (CSOEC).

Associations et fondations, conseillers bénévoles, partenaires, mécènes et philanthropes, membres des Comités Label et Expert d’IDEAS ont été chaleureusement accueillis par Chakib HAFIANI, Président du comité Non Marchand du CSOEC, qui a rappelé l’engagement du Conseil aux côtés de l’institut, en qualité de fondateur, inspirateur et partenaire de la visibilité d’IDEAS auprès de la profession, grâce à la mise en œuvre de nombreux projets communs tels que l’organisation d’une table ronde au Forum national des associations et des fondations (FNAF) d’octobre 2018.

Le CSOEC a également organisé avec IDEAS une formation dédiée, dans le cadre d’un IDEASLab, sur le nouveau règlement comptable, en partenariat avec la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC). Cette formation, la 1ère organisée à ce niveau d’expertise pour les dirigeants et responsables administratifs et financiers des associations, a répondu à une attente forte et a été vivement appréciée des très nombreux participants.

Isabelle GOUGENHEIM, Présidente d’ IDEAS, a souligné la contribution active de l’institut aux travaux des ” Think Tanks “, têtes de réseaux, espaces de réflexion et prospective du monde associatif, et a partagé son optimisme et sa confiance dans la capacité de transformation d’IDEAS au bénéfice des acteurs de l’intérêt général.

Marie-Claude CAPOBIANCO, Directrice Croissance & Entreprises, membre du Comité Exécutif du Groupe BNP Paribas, se souvient de la création d’IDEAS et salue le chemin parcouru dans l’aide à la montée en compétences du milieu associatif et, notamment, le travail d’accompagnement personnalisé des organismes. Cette démarche rigoureuse s’inscrit dans une tendance de fond : l’exigence croissante d’amélioration des pratiques pour une efficacité et une efficience des missions sociales toujours mieux mesurées et mieux maitrisées.Pour accompagner ce mouvement, BNP Paribas a créé la Direction de l’Engagement dont le directeur est membre du Comité Exécutif de la banque.

Sa mission est de définir et de mettre en œuvre l’engagement de l’entreprise dans les domaines essentiels pour l’avenir de notre société : développement économique, environnement et transition énergétique, inclusion sociale et valorisation des territoires ainsi que diversité et promotion du respect des Droits de l’Homme. Elle agit pour que tous les collaborateurs jouent un rôle actif dans cette dynamique d’engagement.

Sa vision est de créer la ” coalition positive ” du monde public et du monde privé pour l’amélioration de la société.

Paul PRUD’HOMME, Président du Comité Expert IDEAS, a ensuite animé la table ronde sur le thème ” Evolutions, mutations, de quoi parle-t-on ? La réponse d’IDEAS dans le nouveau Guide des Bonnes Pratiques “. Trois intervenants de référence, représentatifs le positionnement unique de l’institut au carrefour des mondes associatif, de la philanthropie et du mécénat, ont partagé leurs points de vue éclairants sur deux thèmes clés des évolutions à l’œuvre : la Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) et la mesure de l’impact social.

Philippe JAHSHAN, Président du Mouvement Associatif et de Coordination SUD, a résumé ce que produit le monde associatif : du lien social, une économie plus solidaire, la dynamisation de la démocratie. Malgré des obstacles nombreux en termes de moyens, ressources, méthodes, cultures, environnement fiscal, le mouvement associatif s’est toujours engagé dans une action commune pour se professionnaliser, développer une culture de la qualité et de la relation avec les parties prenantes. Si le secteur amorce seulement une réflexion transversale sur la RSO, ce n’est pourtant pas un sujet absent des préoccupations des associations.

Concernant la mesure d’impact, Philippe JAHSAN souligne l’importance de la prise en compte de la temporalité ; et précise : ” ce que l’on peut mesurer sur le temps court relève de la notion de résultat et non de l’impact. ” C’est pourquoi le monde associatif milite pour la prise en compte du temps long, nécessaire à la transformation. Philippe Jahshan rappelle que les ONG se sont emparées du sujet depuis plus de 20 ans en lien avec leurs bailleurs car le succès de la démarche est lié à la qualité du dialogue engagé avec eux afin de co-construire les indicateurs pertinents et utiles à l’amélioration des pratiques.

Arthur GAUTIER, Directeur Exécutif de la Chaire Philanthropie de l’ESSEC, analyse la notion de partie prenante appliquée à la relation entre fondation distributrice et association. La relation fondation et association n’est pas celle d’un donneur d’ordre et d’un exécutant mais plutôt un binôme de co-traitance. Ensemble, l’association et la fondation adressent un besoin sociétal non couvert, chacune dans son rôle. La priorité peut être de financer une action mais aussi d’aider l’entité à grandir (en finançant de la formation, de la mesure d’impact)Sur la mesure d’impact, l’essentiel est de définir d’abord ce que l’on veut mesurer, ce qui ramène à la raison d’être de l’entité. Pour aller plus loin, et pour accompagner la mise en œuvre de ces démarches, l’ESSEC a produit un MOOC lancé en février 2019.

Christophe VERNIER, Secrétaire Général de la Fondation Crédit Coopératif, note l’élargissement vers la RSO et la mesure d’impact du nouveau guide et engage à donner envie aux entités de progresser plutôt que sanctionner la non-conformité. ” Pour l’entité c’est d’abord une expérience d’introspection et d’échange collectif au sein de l’entité “.

La mesure d’impact, ” Cela fait peur et pourtant c’est stimulant ! “.

Bien sûr, il ne faut pas conditionner le financement à un résultat quantifié, car le risque est grand de s’éloigner des publics les plus fragiles. La démarche de mesure d’impact est avant tout un outil d’introspection qui permet d’améliorer ses pratiques et aussi de mieux rendre compte à ses parties prenantes.

La soirée s’est poursuivie par un cocktail, mis en place par le traiteur solidaire ” Un Monde gourmand “, donnant à chacun l’opportunité de nouvelles rencontres et d’échanges tant sur les thèmes abordés lors de la table ronde que sur l’actualité d’IDEAS et du secteur associatif.

En sortie de cet événement, François CONTENT, Vice-Président IDEAS, partage son ressenti :” Tout d’abord être en ce lieu rappelle les liens forts tissés entre le CSOEC et notre Institut, liens dont nous sommes très heureux, comme nous le sommes de la qualité des intervenants, du public et de leurs échanges pendant tout l’événement.

Je suis également très fier de la présentation du nouveau guide, pour 3 raisons : il va aider les associations à répondre aux enjeux nouveaux issus des évolutions du secteur associatif ; il est le fruit d’une co-construction entre des concepteurs aux profils variés puis d’une très large consultation d’experts et d’acteurs du secteur associatif et de la philanthropie ; enfin, il a dégagé un consensus sur le fait de ne pas se placer dans la normalisation des pratiques mais bien dans l’encouragement aux bonnes pratiques au sein des associations. Dans le nouveau Guide IDEAS, le remplacement du mot indicateur par bonne pratique est révélateur de cette valorisation des améliorations.

Le débat était porteur de beaux messages pour le secteur associatif, promoteur de l’initiative citoyenne, dans une démarche où l’on est ” au service ” et non pas ” asservi “, réunissant des parties ” prenantes ” et non ” exécutantes ” ou ” passives “. Il a rappelé également l’échelle de temps sur laquelle le secteur évolue et le besoin de rechercher le temps pertinent pour chaque action et la mesure de son impact. Cette soirée était une belle illustration que les alliances et la collaboration améliorent les pratiques et le faire ensemble ! ”

L’équipe d’IDEAS est très heureuse d’avoir partagé ce moment avec vous et remercie vivement toutes celles et ceux qui ont contribué au succès de cette soirée.